dimanche 18 janvier 2009

Déménagement

Suis maintenant déménagé à l'adresse Genrhumain.

dimanche 14 décembre 2008

Mauvaise cible

Hier (samedi), des manifestants ont tenu une partie de dés à l'endroit même où Fredy Villanueva a trouvé la mort.

Un règlement municipal interdit la tenue de jeux de hasard en échange d'argent dans les parcs de la ville, un règlement tout à fait correct : un parc n'est pas un endroit pour « jouer à l'argent » comme on dit.

Ce à quoi des jeunes s'adonnaient (si j'ai bien compris) lorsque des policiers sont intervenus et ont procédé à l'arrestation du frère de Fredy Villenueva, frangin qui a des démêlés avec la justice et qui peut s'attendre à être interpelé.

C'est alors que Fredy Villanueva est intervenu, selon les paroles de son propre frère.

Dans ce triste événement et les soubresauts qui ont suivi, je déplore que l'on mette en doute l'honnêteté des services d'ordre, que l'on ne collabore pas avec les enquêteurs ou qu'on s'oppose à ce qu'un corps policier enquête sur un autre service.

Les policiers sont loin d'être tous parfaits. Il y a bel et bien des policiers baveux, mais ne me dites tout de même pas que l'ensemble des forces de l'ordre n'est pas digne de confiance, que l'on fait systématiquement du profilage racial ou de la répression. Il suffit de penser à Joachim Alcine pour se convaincre du contraire et je refuse de penser qu'il puisse s'agir de l'unique bon policier sur toute l'île de Montréal.

Je ne cautionne pas non plus que l'on s'interpose dans le travail des policiers. Il vaut mieux observer pour pouvoir témoigner. On est encore plus redoutable quand les témoins sont nombreux. On peut ramasser de si belles preuves avec un cellulaire.

Je n'accepte pas que l'on utilise l'argument de la pauvreté pour justifier la tenue d'une activité illégale comme lorsque j'entends que les jeunes n'ont rien d'autre à faire.

Dans cette histoire, on a affaire à un problème de pauvreté, pas à un problème avec les forces de l'ordre.

On doit s'attendre à rien de moins de nos instances politiques qu'elles mettent en place des programmes d'aide pour les plus défavorisés. Notre société doit travailler de façon à offrir une voie d'avenir honorable pour tous.

Dans le cas contraire, il ne faut pas s'étonner de voir des jeunes décrocher, flâner dans les parcs, s'adonner à des jeux illégaux et emprunter la voie de la criminalité. Les policiers ne font que leur travail en les interpellant et en faisant respecter la loi.

Manifester en posant un geste illégal (jouer aux dés), c'est manquer de jugement et donner un mauvais exemple à ces jeunes. Manifester dans l'ordre pour réclamer des mesures visant à régler le problème de pauvreté reçoit mon appui inconditionnel. Je serai toujours partant pour travailler positivement.

Pendant qu'on ne cible pas le bon problème, on attend le prochain Fredy Villanueva. C'est ça le plus triste.

vendredi 5 décembre 2008

Pourquoi les gens ne s'intéressent pas à la politique?

La crise à Ottawa fournit plusieurs raisons suffisantes expliquant le désintérêt des électeurs.

Voici quelques réflexions personnelles, classées par thème.

La confiance : Des conversations privées de Jack Layton ont été enregistrées illégalement.

L'hypocrisie : Le NPD et le PLC sont accusés d'avoir pactisé avec le Bloc pour déloger le gouvernement. Stephen Harper (SH) a tenté de pactiser avec le Bloc pour renverser Paul Martin en 2003 (malheureusement pour SH, la manœuvre n'a pas abouti).

La haine : Démoniser une province (dans ce cas-ci, le Québec ne devrait jamais être tolérer dans les rangs fédéralistes. Il y a du monde en Alberta et à Terre Neuve qui songent à quitter le Canada (l'indépendance financière est un incitatif puissant).

L'égalité : Un député québécois a les mêmes droits que tout autre député. Si un parti séparatiste de l'Ouest, un parti séparatiste des maritimes et les bloquistes rassemblent assez de députés pour former un gouvernement, leur nier ce droit serait une invitation au peuple à descendre dans la rue. Les députés du Bloc ont le droit d 'être au pouvoir.

L'honnêteté : Après la prorogation, SH a invité les autres partis à travailler avec lui et proposer des suggestions pour le prochain budget. En novembre, les conservateurs ont rencontré tous les partis et reçu leurs suggestions. Il semble qu'il n'en ait retenu aucune pour son énoncé économique.

Le ridicule: Donner un dollar à un mendiant en prétextant l'aider à se sortir de la misère est une farce tout comme proposer une mesure d'économie de 30millions (couper le financement des partis politiques) dans la crise financière où parle en milliards de dollars. Rappelons-nous qu'UN milliard vaut MILLE millions (donner 1000$, c'est fort différent d'un don de 1$).

Être responsable : Le doc Mailloux assume ses propos sur les Noirs (même s'il est complètement dans le champs) et fait face à la musique. SH n'assume pas son énoncé économique et ferme le parlement.

L'humilité : Être au moins capable de s'excuser quand on a commis une erreur.

Quand la population assiste à ça, on ne peut que se désintéresser de la politique. Toutes les campagnes où on rappelle aux gens l'importance d'aller voter ne font pas le poids devant la crise actuelle.

En terminant, ne pensez pas que j'en ai contre les conservateurs. Je suis intimement convaincu que l'on assisterait au même genre de comportement si les rôles étaient inversés: il n'y a pas si longtemps, on a eu droit à un scandale de commandites, gracieuseté des libéraux.

Le genre humain ne cessera jamais de m'étonner.

vendredi 28 novembre 2008

Contactez le SIDA

Au bulletin de 17 h de TVA hier soir, le chroniqueur Claude Poirier nous parlait d'une femme qui a « contacté » le SIDA. En fait, il voulait dire « contracté le SIDA », mais le direct est impitoyable.

Outre le fait que ce lapsus m'ait diverti sur le coup, je m'interroge aujourd'hui.

Je ne remets pas en cause l'expertise de M. Poirier dans le domaine des affaires policières (c'est le meilleur en son genre au Québec) , mais je me questionne sur la place que lui fait TVA sur les ondes.

Après tout, on parle de TVA ici, un média de communication où on entend des journalistes (Pierre Bruneau), des animateurs (Gino Chouinard) et des communicatrices (Claire Lamarche) sur une base régulière, des personnes qui maîtrisent bien la langue française.

Je ne dis pas que tous doivent bien manier le français pour passer à la télévision. Les gens de la rue font souvent la nouvelle et on les entend au petit écran (idem pour les spécialistes que l'on invite pour commenter les dossiers, les concurrents qui participent aux différents jeux-questionnaires, etc.).

Cependant, je m'attends à une langue de bonne qualité de la part des professionnels de la communication. La télévision joue un rôle important au Québec en regard de la langue alors que nous évoluons au sein d’un continent majoritairement anglophone.

TVA est la chaîne la plus écoutée et je m'attends à un bon français de la part des têtes d'affiche de ce diffuseur. Ce n'est pas comme si TVA était en manque de moyens ou mise en ondes par des amateurs.

Malheureusement, les erreurs de M. Poirier sont fréquentes et il arrive trop souvent que celles-ci détournent notre attention sur ses propos. Dans ces moments-là, on passe à côté de la nouvelle : c'est ce qui est le plus regrettable.

Le public serait tout aussi bien enrichi par la vaste expertise de M. Poirier s'il était amené à l'écran lorsque nécessaire. TVA remplirait ainsi mieux son rôle de diffuseur vis-à-vis la langue française.

mardi 25 novembre 2008

Investir, ce n'est pas de la philanthropie.

Le projet Éléphant a fait les manchettes dernièrement et j'ai pris quelques minutes ce matin pour regarder ça de plus près, mon intérêt pour le septième art y étant surement pour quelque chose.

Comme on l'explique sur le portail du projet, Éléphant « a pour but d’assurer l’accessibilité, la pérennité et le rayonnement du patrimoine cinématographique québécois. »

« Dans le cadre de ce projet, quelque 800 longs métrages québécois seront petit à petit transférés sur support numérique (conventionnel et HD). »

« Une fois numérisés, ces longs métrages québécois seront progressivement déposés sur la plateforme de télévision numérique illico sur demande de Vidéotron. Les films seront donc accessibles en tout temps, vingt-quatre heures par jour, sept jours par semaine. »

« De plus, à l'exception d'un montant minimal destiné à couvrir une partie des frais d’opération de la plateforme, la totalité des revenus provenant de la diffusion de ces films sera versée aux créateurs et artisans du cinéma québécois, de telle sorte que Québécor ne réalisera aucun profit. »

J'ai cru à un acte de philanthropie du président de Québécor, Pierre Karl Péladeau, lorsque la nouvelle est sortie, mais je réalise encore une fois que je dois toujours être prudent avec mes premières impressions.

Je précise tout de suite un élément important pour que je considère un geste comme réellement philanthropique : je ne dois pas voir un intérêt, un avantage ou un profit quelconque dans le geste posé.

Et c'est pour ça que ce geste n'est pas de la philanthropie à mes yeux.

Ce qui n'est pas un détail, c'est que tous ces films seront disponibles par le biais du service illico sur demande de Vidéotron alors que l'on parle de large diffusion sur le portail du projet Éléphant tout en mentionnant que Québécor ne fera aucun profit.

Je ne pense pas me tromper en affirmant que le service illico ne couvre qu'une partie du territoire québécois (parlez-en à ceux qui vivent en régions rurales ou éloignées).

Le Québécois vivant hors Québec (au Canada anglais, aux É.-U., en France ou ailleurs) n'aura malheureusement pas accès à notre cinématographie tout comme le reste de la Francophonie. Dans ce contexte, je vois mal comment on peut parler de large diffusion pour le projet Éléphant.

De plus, illico sur demande sous-entend l'acquisition d'un appareil illico et l'abonnement au service câble de Vidéotron. Je suis intimement convaincu que Québécor tire un profit de ces services.

En terminant, même si c'est un détail mineur, il y a l'adresse du portail Éléphant qui m'a fait sourciller lorsque j'ai finalement trouvé le site du projet.

J'ai essayé quelques adresses (elephant.ca, elephant.qc.ca, elephant.com, projetelephant.ca, projetelephant.qc.ca, projetelephant.com) avant de m'en remettre à Google pour atterrir sur elephant.canoe.ca (j'aurais dû y penser, mais ce ne fut pas le cas).

Je sais que je ne suis pas le seul internaute qui apprécie trouver un site possédant une adresse évidente plutôt que de devoir se taper une recherche (suggestion : projetelephant.qc.ca et projetelephant.com sont disponibles).

Je préfère quand même voir naître le projet Éléphant que voir notre cinématographie dormant sur des tablettes. Après tout, le système de paiement génèrera un revenu après un prélèvement destiné à couvrir une partie des frais d’opération de la plateforme. Si minime soit-il, c'est mieux que rien.

Je souligne le geste de M. Péladeau : ce n'est pas tous les hommes d'affaires qui auraient fait un tel placement et il est en droit d'attendre un retour sur son investissement. Même si ce n'est pas de la philanthropie à mes yeux, son geste l'honore.

Je regrette seulement de ne pouvoir être client dans ce projet et découvrir (et redécouvrir dans certains cas) des chefs-d'oeuvre de notre patrimoine.

Il n'y a qu'une question à laquelle je nai pas trouvé réponse : Québécor a-t-elle des droits sur les films québécois numérisés? Autrement dit, serait-il possible d'offrir (moyennant rétribution) ces œuvres à toute la planète via un portail?

jeudi 30 octobre 2008

Mêlez-vous de vos affaires!!

L’automne 2008 doit être pénible pour ceux que la politique n’intéresse guère. Depuis quelques semaines, partout dans les médias, il n’y en a que pour les élus.

Pendant que Georges W. Bush se dépêtre dans la plus gigantesque fosse financière qu’a connu son pays, on découvre chaque matin un nouvel épisode de la guerre médiatique que se livrent Barack Obama et John McCain depuis des lunes.

N’allez pas croire que nos politiciens fédéraux sont en reste: ils savent faire parler d’eux.

À peine sorti d’une élection fédérale où Stephen Harper est resté sur sa faim en ratant une occasion en or de plonger sa dentition dans la pointe québécoise de la pizza canadienne, les paris sont maintenant ouverts quant à la date d’expiration de Stéphane Dion qui refait surface en Dr Frankenstein pour parti démembré.

Si vous n’aimez pas la politique, vous jouez vraiment de malchance par les temps qui courent : nos élus provinciaux reviennent à l’avant-scène.

Les nationalistes ont d’abord pris feu suite à une déclaration du président Sarkozy sur la place du Québec dans le Canada, et quelques jours plus tard, on a craint que Jean Charest ne s’immole quand les deux oppositions lui ont présenté le nouveau président de l’Assemblée nationale.

Deux transfuges adéquistes ont ensuite permis à Mario Dumont d’arborer le faciès de l’incinéré qui inaugure sa nouvelle urne. Jamais le proverbe “Rira bien qui rira le dernier” n’avait été aussi bien mis en scène par Jean Charest. Et voilà que se profile à l’horizon le spectre d’une élection provinciale.

Les prochaines semaines vont être i-n-t-e-r-m-i-n-a-b-l-e-s pour ceux que la politique laisse de glace. On va parler ad nauseam des candidats, de leurs politiques et de gouvernement majoritaire ou minoritaire.

Une fois élus, ces femmes et ces hommes vont voter des lois qui régissent notre vie de tous les jours. Les taxes sur chaque achat que l’on fait, les retenues sur les chèques de paie, les soins de santé, l’éducation et j’en passe, tout ça est sous leur contrôle. Il y a peu d’aspects de notre vie qui échappent aux décisions qu’ils prennent.

Peut être devriez-vous commencer à vous mêler de vos affaires après tout... plutôt que de les laisser s’en occuper pour vous.

Informez-vous, discutez avec votre entourage et, surtout, allez voter.